Mekong

       C’était ma deuxième période en Thaïlande, on s’était rejoint, Son et moi, à Bangkok puis nous étions montés dans le nord, d’abord Chang Maï puis quelques kilomètres plus au nord: Chang Raï ou je vis un flyer mal photocopié qui parlait de descendre à Luaprabang au Laos en deux jours pour (à l’époque) 3500 Bats par personne (environ 80€), avec une photo de bateau…

 

        J’en parle à Son, deux jour plus tard le mini bus notre guide nous récupère, et après un peu de route on arrive au bord du Mékong; on monte sur une petite barque (inquiétude ? Est-ce à bord de cela que l’on va passer 2 jours ?)
Elle nous dépose sur la rive opposée, au Laos, formalité de douane, change d’argent, le Kep Laos vaut pas grands chose, contre quelques euros je me retrouve avec une grosse liasse de billet plus épaisse qu’un dico,

On se balade dans le village, la différence de train de vie avec la Thaïlande est flagrante,

après quelques minutes, on rejoint le bateau bus, bien plus grand que la barcasse qui nous a servi de bac, je suis loin d’être le seul Farang (cul blanc/ étranger) on s’installe, et la descente du Mékong commence…

Majestueusement le fleuve s’écoule devant nous, une rive en Thaïlande, l’autre au Laos, le temps passe de cette manière particulière qu’il a de s’écouler en Asie, avec une sorte de langueur ; les paysages grandioses défilent, au loin des montagnes, de magnifiques collines verdoyantes encadrent le fleuve, des petites maisons, des hameaux isolés, des champs et pâturages, et aussi la jungle sauvage…. Une végétation luxuriante, les cris des animaux parviennent parfois jusqu’à nous ; le crissement des kao sok (grosse cigales au chant fort et obsédant) et divers chants d’oiseaux ….

Ici le fleuve est la voie de communication principale, notre bateau n’est pas le seul à le parcourir, d’autres embarcations, chargées de passagers ou de produits (NB les sièges sont amovibles, et les mariniers configurent leur bateau en fonctions du besoin)
Par ailleurs il y les bacs, pour traverser, des barques de pécheur, et celles des paysans pour rejoindre des terrains un peu éloignés du village, ou encore de longues queues ou speed boats) (NB ils sont déconseillés car cause des nombreux accidents)
Nous sommes en Aout, la mousson a fait monter le niveau des eaux, en période sèche, de nombreux rochers affleurent, les bateaux rapides sont dangereux.

Comme de nombreux autres, notre bateau, sert de lien entres les petits villages, les villes, les pays, transportant, touristes, jeunes qui se vont faire leur période au Vat (temple) ou suivre des études à « la grande ville » des personnes qui visitent la famille, des commerçant et leurs marchandises….

L’ors de certain accostage, de jeunes filles viennent nous proposer différent en cas, pour les distraits avec une petite faim, ou pour tous ceux qui ont oublié de prévoir quelque chose , dans les villages le bateau est une attraction, des nuées de mômes viennent nous observer, ceux qui montent, ceux qui descendent.

Apres une journée de navigation on approche de Pac Beng, un petit village qui se fait une spécialité de recevoir les bateaux la nuit,

 

De nombreuse guests attendent les voyageurs, la réservation d’une chambre est incluse dans le prix de notre billet,

On se promène dans cette petite ville au milieu de nulle part, qui serait coupée du reste du monde s’il n’y avait pas le fleuve. On découvre un petit restaurant assez calme, après le repas on ne tarde pas à aller dormir

Le lendemain, après une balade au marché pour faire quelque provisions, et un petit tour de la localité qui se réveille paisiblement, ,  On embarque à nouveau, beaucoup de passagers nous ont rejoint. Devant cet afflux de touristes, Son négocie que l’on puisse voyager dans la cambuse. Ces bateaux sont pour la plus part conçue sur la même schéma mais de différentes tailles: une cabine de pilotage a l’avant, un espace de stockage, pouvant être aménagé en place assise ou en simple espace de transport, une zone fermée ou se trouve entre autre les toilette, le moteur, et la cabine du pilote et des marins, enfin, à l’arrière un espace de repos pour le personnel (La cambuse)

 

Le voyage reprend la torpeur envahis les passagers, à chaque arrêt, de nombreux locaux nous rejoignent, voyageant avec nous en direction de, de  Luaprabang,

Là un farang ce fait déposer avec sa moto, il réalise un trip dans cette nature semis sauvage, il avait du nous rejoindre quelque arret plus tot, je ne l’avais pas remarqué avant.

Le fleuve s’élargit encore, les berges semblent mieux aménagées, on accoste, fin du voyage,
On retrouve la terre ferme, dans cette ville fantastique, patrimoine de l’Unesco… mais cela est une autre histoire.